Mr Christian Peugeot Algerie Mai 2012 ELWATAN

Christian Peugeot. Délégué relations extérieures et directeur des affaires publiques chez PSA

«Notre but, c’est de reprendre le leadership du marché algérien»

Rencontré lors d’un point de presse, en marge de l’inauguration de la succursale Peugeot Algérie et l’ensemble du site à Dar El Beïda, Christian Peugeot, ancien directeur du marketing central à la direction des marques de PSA, actuellement délégué relations extérieures et directeur des affaires publiques chez ce constructeur automobile, a bien voulu répondre à nos questions.

-Quelle est votre appréciation du marché national de l’automobile ?

C’est un marché qui progresse fortement, contrairement à d’autres marchés en Europe. Nous avons malheureusement à souffrir de certains marchés qui sont très difficiles, comme le marché espagnol par exemple. Pour revenir à votre question, le marché algérien est un marché très dynamique  et Peugeot y a toute sa place. Il existe entre l’Algérie et la marque Peugeot comme un lien de confiance mutuelle et durable qui nous permet de gagner des parts de marché. C’est un double effet positif : avoir des parts de marché importantes, des volumes de ventes très importants et renforcer toutes nos équipes, que ce soit au niveau de nos succursales ou chez nos agents distributeurs à travers toutes les villes algériennes.

-Quel a été l’écho au niveau du groupe PSA, suite aux résultats positifs réalisés par votre filière algérienne en 2011 ?

L’écho a été très positif. L’Algérie est l’un des marchés importants en-dehors de l’Europe, que nous suivons de très près à un très haut niveau du groupe.Les résultats de l’Algérie ont été plus que remarquables, et ça se poursuit avec la meilleure vente au mois d’avril chez Peugeot Algérie. L’Algérie est un territoire où la marque Peugeot est très prisée. Nous allons étendre notre gamme pour offrir des produits qui touchent l’ensemble des secteurs de notre clientèle et offrir le meilleur service. Nous sommes actuellement deuxièmes. Etre numéro un du marché n’est pas facile, mais ce n’est pas impossible.    

-Pouvez-vous nous donner plus de détails sur les produits que vous allez introduire ?

Je ne peux vous donner plus de détails. C’est un véhicule tricorp, très important, qui sera fabriqué en Espagne et dévoilé en 2013. Ce modèle, qui n’est pas du low-coat, permettra à Peugeot de se rapprocher de la première place. Il existe beaucoup de produits très intéressants, pour le marché algérien, qui seront lancés cette année avec la 208, la 4008, en plus de la Peugeot 207 qui va poursuivre sur cette lancée jusqu’à la fin de cette année. La gamme que nous importons est un atout très important. Nous avons un réseau très qualifié et une clientèle qui continue de nous faire confiance. Cette gamme peut, à coup sûr, nous permettre de reprendre le leadership du marché. Nous avons les capacités, les modèles et même la détermination pour y arriver.  

-Y a-t-il un décalage entre les lancements en Europe et ceux en Algérie ?

Nous avons accéléré les timings de lancement. L’Algérie est aujourd’hui  un des pays majeurs dans lequel les lancements de nos modèles se font le plus vite possible. Il n’y a pas un décalage entre le lancement en Europe et celui en Algérie.

-Un mot sur la 508 qui a été élue voiture de l’année 2012 ?

Je voulais féliciter le Club des journalistes automobiles d’Algérie pour ce bon choix. C’est une preuve de cette relation forte entre l’Algérie et Peugeot et que le Club, que vous représentez et qui englobe les meilleurs journalistes automobiles en Algérie,  connaît les bonnes voitures. La 508 sera lancée en mode hybride diesel et nous suivons cette élection au plus haut niveau du groupe PSA.  

-Les délais de livraison, aussi bien chez Peugeot que chez d’autres concessionnaires sont très longs. Y a-t-il des solutions pour rendre le véhicule Peugeot accessible dans un délai assez court ?

Le marché algérien et sa progression ont été supérieurs à nos prévisions. Nous allons, de notre côté,  faire le maximum afin de livrer à notre clientèle les véhicules dans un délai acceptable pour tout le monde.

-Qu’en est-il des véhicules Peugeot commercialisés en Algérie mais importés en-dehors de votre réseau ?

C’est une situation que nous ne maîtrisons pas. Nous ne pouvons pas engager des actions qui peuvent par la suite être juridiquement contestables.Nous avons eu des problèmes avec la Commission européenne. Nous pouvons agir pour que l’attribution de nos véhicules en Europe soit faite dans l’esprit de vendre et non pas d’exporter.
Ce que nous pouvons assurer à nos clients, c’est que nos véhicules soient adaptés au marché algérien et homologués. Nous avons un réseau étendu et un SAV qui répondent aux normes . Mais nous ne pouvons rien faire contre les importations à titre isolé.

-Le gouvernement algérien éprouve des difficultés à convaincre les constructeurs automobiles à s’installer en Algérie et ouvrir des usines. Y a-t-il dans les cahiers secrets de PSA une envie de venir construire une usine en Algérie dans quelques années ?  

Par définition, les cahiers secrets sont secrets (rires). Aujourd’hui, nous n’avons pas de projet dans ce sens. Nos projets pour l’Algérie d’aujourd’hui sont de mettre à la disponibilité de nos clients des véhicules avec un réseau divers et étendu. Nos objectifs sont de satisfaire le client algérien, créer des postes d’emploi et assurer une qualité de service de haut niveau.
 

Nadir Kerri